Decision CRTC 2000-340
  Décision CRTC 2000-340
  Ottawa, 21 August 2000

  Ottawa, le 21 août 2000
  Jan Pachul
Toronto, Ontario – 199812524
  Jan Pachul
Toronto (Ontario) – 199812524

  6 December 1999 Public Hearing
National Capital Region
  Audience publique du 6 décembre 1999
Région de la capitale nationale

  Summary   Résumé

  The Commission, by majority vote, denies the application by Jan Pachul for a new low-power English-language television programming undertaking in Toronto. The proposed station would have provided a service designed for residents of an area of Toronto known as "The Beaches". The applicant’s proposal, however, even as modified at the hearing, is predicated on the station’s signal receiving mandatory cable carriage in portions of Metropolitan Toronto well beyond the applicant’s intended service area.   Le Conseil, par vote majoritaire, refuse la demande présentée par Jan Pachul en vue d’exploiter à Toronto une nouvelle entreprise de télévision de langue anglaise de faible puissance. La station proposée aurait fourni un service destiné aux résidents d’un secteur de Toronto appelé « The Beaches ». Cependant, la proposition du requérant, même avec les modifications apportées à l’audience, repose sur le fait que le signal de la station serait distribué par câble de façon obligatoire dans des secteurs du Toronto métropolitain situés bien au-delà de la zone de desserte envisagée par le requérant.

  For the reasons set out in greater detail below, including the apparent inconsistency between the intensely local focus of the proposed programming service and the applicant’s business plan, which is predicated on mandatory cable carriage well beyond the area for which the service is intended, the Commission has denied the application.
  Pour les motifs détaillés plus bas, incluant le manque de cohérence qui semble exister entre le service de programmation proposé, fortement centré sur la vie locale, et le plan d’affaires du requérant qui est basé sur une distribution par câble obligatoire bien au-delà de la zone à laquelle le service est destiné, le Conseil a refusé la demande.

  The application   La demande

1.

The applicant, Mr. Jan Pachul, proposed to establish a low-power community-oriented television station on UHF channel 15 to serve four wards in the City of Toronto. These wards, which include about 129,000 households, primarily encompass an area of Toronto known as "The Beaches."

1.

Le requérant, M. Jan Pachul, a proposé d’établir au canal UHF 15 une station de télévision de faible puissance axée sur la collectivité afin de desservir quatre quartiers de la ville de Toronto. Ces quartiers comptent environ 129 000 foyers et couvrent surtout le secteur de Toronto appelé « The Beaches ».

2.

Mr. Pachul described the proposed station as follows:

2.

M. Pachul a décrit la station proposée comme [traduction]
 

…a broadcasting service focused on the neighbourhood, totally accessible to all, yet still able to generate revenues in order to assure ongoing services…the neighbourhood will have a major stake in the operation – and the neighbourhood will also be the engine that makes it run.

 

…un service de radiodiffusion axé sur la collectivité, réellement accessible à tous, mais pouvant aussi générer des revenus lui permettant d’assurer la permanence des services. La collectivité participerait pleinement aux activités d’exploitation et elle en serait la force motrice.

3.

The applicant indicated that at least 75% of its programming would come from local sources. A high percentage of this programming would be directly related to the community, with emphasis placed on affording access to local independent producers and residents interested in producing television programs. Mr. Pachul further proposed high levels of Canadian content – at least 80% during the broadcast day, and 100% during the peak evening viewing period of 7:00 p.m. to 11:00 p.m. The proposed station would operate with a staff of nine people, supplemented by a pool of volunteers.

3.

Le requérant a indiqué qu’au moins 75 % de sa programmation proviendrait de sources locales. Un fort pourcentage d’émissions serait directement lié à la collectivité, l’important étant de donner l’accès aux producteurs indépendants et aux résidents locaux intéressés à produire des émissions de télévision. M. Pachul a aussi proposé un haut niveau de contenu canadien – au moins 80 % durant la journée de radiodiffusion et 100 % en soirée pendant la période de pointe de 19 h à 23 h. Le personnel de la station proposée serait composé de neuf personnes appuyées par une équipe de bénévoles.

4.

Mr. Pachul indicated that he based his business plan on selling advertising time to local businesses at modest rates. He considered that these local businesses would also pay him to produce their commercial messages. The applicant projected total annual revenues and operating costs of $478,000 and $451,000, respectively, in year 1, rising to $1,223,000 and $1,086,000 in year 7. These projections assumed cable carriage on an unscrambled basis essentially throughout Metropolitan Toronto.

4.

M. Pachul a indiqué que son plan d’affaires reposait sur la vente aux entreprises locales de temps de publicité à des tarifs modestes. Il estimait que ces entreprises locales le paieraient aussi pour produire leurs messages publicitaires. Le requérant prévoit des recettes totales de 478 000 $ et 451 000 $ en frais d’exploitation la première année, atteignant respectivement 1 223 000 $ et 1 086 000 $ la 7année. Ces prévisions reposent sur une distribution en clair par câble, essentiellement dans tout le Toronto métropolitain.
  Interventions

  Interventions
  Those in support

  Les parties favorables

5.

Forty-three interveners expressed support for the application. Such interveners included parties interested in producing programming, prospective volunteers, representatives of community and social organizations, two city council members, as well as people interested in viewing the applicant’s proposed programming.

5.

Quarante-trois intervenants ont appuyé la demande, notamment les parties intéressées à produire des émissions, des bénévoles éventuels, des représentants d’organismes communautaires et sociaux, deux membres du conseil municipal, ainsi que des particuliers intéressés à la programmation proposée par le requérant.
  Those in opposition

  Les parties défavorables

6.

Five parties intervened in opposition to Mr. Pachul's application. These parties were the Canadian Cable Television Association (CCTA), Rogers Cablesystems Limited (Rogers), the Canadian Association of Broadcasters (CAB), CHUM Television (CHUM), and CTV Inc. (CTV). Although these parties raised a number of issues, their concerns may be divided into two broad categories: implications of priority carriage for the proposed station by cable distribution undertakings as required by the Broadcasting Distribution Regulations (the regulations), and the appropriate policy framework under which the application should be considered.

6.

Cinq parties se sont opposées à la demande de M. Pachul : l’Association canadienne de télévision par câble (ACTC), Rogers Cablesystems Limited (Rogers), l’Association canadienne des radiodiffuseurs (ACR), CHUM Television (CHUM) et CTV Inc. (CTV). Ces parties ont soulevé de nombreuses questions, mais leurs préoccupations peuvent être partagées en deux grandes catégories : l’incidence de la distribution prioritaire du signal de la station proposée par des entreprises de câblodistribution, conformément au Règlement sur la distribution de radiodiffusion (le Règlement); et le cadre réglementaire à utiliser pour examiner la demande.
  Cable carriage

  Distribution par câble

7.

Although the applicant proposed to serve only a small sector of Toronto, he based his business plan on the premise that the station would be treated in the same manner as a regular "high-power" television station for the purposes of the regulations, and that its signal would thus benefit from cable carriage across a much wider area.

7.

Bien que le requérant propose de ne desservir qu’un petit secteur de Toronto, il a supposé, en élaborant son plan d’affaires, que la station serait traitée, aux fins du Règlement, comme une station de télévision conventionnelle « de grande puissance », et que son signal pourrait donc être distribué par câble dans une zone beaucoup plus grande.

8.

Under the regulations, the applicant’s proposed service would qualify the undertaking as a local television station in relation to cable systems serving Metropolitan Toronto. Specifically, cable systems whose service areas include territory within 15 kilometres of the applicant’s transmitter would be required to distribute the station's programming on their basic service. The basic service is provided on channels that cable subscribers can receive without the aid of a decoder box, all for a single monthly fee; local television stations are generally accorded priority carriage on the basic analog band (channels 2 to 13) where this is possible. However, opposing interveners considered that, if the station proposed by the applicant were licensed, distribution undertakings should not be required to carry it.

8.

Suivant le Règlement, le service proposé par le requérant correspondrait à une station de télévision locale pour les câblodistributeurs desservant le Toronto métropolitain. Tout particulièrement, les câblodistributeurs dont les zones de desserte incluent du territoire situé dans un rayon de 15 kilomètres de l’émetteur du requérant seraient obligés de distribuer les émissions de la station au service de base. Le service de base est offert à des canaux que les abonnés du câble peuvent capter sans l’aide d’un décodeur et ce, à un tarif mensuel unique; les stations de télévision locales sont généralement distribuées prioritairement sur la bande analogique de base (canaux 2 à 13) lorsque c’est possible. Cependant, les intervenants défavorables estimaient que si le Conseil attribue une licence à la station proposée, les entreprises de distribution ne devraient pas être obligées d'en distribuer le signal.

9.

In reply to concerns about mandatory cable carriage, Mr. Pachul made an alternative proposal that included two parts. First, he indicated that he would waive his right to carriage on the basic band (channels 2-13) and would accept placement on any unencoded high cable channel, such as channel 67. Second, instead of required carriage by all cable systems whose service areas include territory within a 15 kilometre radius of his transmitter, he would accept carriage by all systems whose service areas include territory within a 12 kilometre radius of his transmitter. The Commission notes that such a scenario would still result in mandatory carriage of the signal well beyond The Beaches area.

9.

En réplique aux préoccupations concernant l’obligation de distribuer son signal, M. Pachul a proposé une solution de rechange à deux volets. Dans un premier temps, il s’est dit disposé à céder son droit de distribution sur la bande de base (canaux 2 à 13) ainsi qu’à accepter d’être placé à n’importe quel canal plus élevé non codé, comme le canal 67. Ensuite, au lieu de la distribution obligatoire par tous les systèmes de câble dont les zones de desserte incluent du territoire situé dans un rayon de 15 kilomètres de son émetteur, il accepterait une distribution par tous les systèmes dont les zones de desserte incluent du territoire situé dans un rayon de 12 kilomètres de son émetteur. Le Conseil fait remarquer que selon ce scénario, le signal serait quand même distribué obligatoirement bien au-delà du secteur  « The Beaches ».

  Policy framework considerations   Considérations relatives au cadre de politique

10.

In their interventions, opposing parties referred to the Commission’s policy for low-power television in remote communities set out in Section IV of Public Notice CRTC 1987-8 entitled Regulations respecting television broadcasting. This policy is designed to encourage the development of low-power television stations, referred to as "remote stations," in remote areas that do not have local television service. Opposing interveners took the position that this policy is not applicable to Mr. Pachul’s proposal, and noted the absence of a policy framework for the licensing of such a station.

10.

Dans leurs interventions, les parties défavorables ont cité la politique du Conseil relative à la télévision de faible puissance dans les localités éloignées énoncée dans la section IV de l’avis public CRTC 1987-8 intitulé Règlement concernant la télédiffusion. Par cette politique, le Conseil a voulu encourager le développement des stations de télévision de faible puissance, appelées « stations périphériques », dans des régions éloignées où il n’y a pas de service de télévision local. Selon les intervenants défavorables, cette politique ne s’applique pas au projet de M. Pachul, et ils ont fait observer qu’il n’existe pas de cadre de politique pour l’attribution d’une licence à ce genre de station.

11.

Some considered that, given the large number of potential viewers for the proposed service, Mr. Pachul’s application should be evaluated using the same criteria as would be used in considering an application for a new conventional television station in Toronto. They therefore argued that a call for competitive applications should have been issued, and that marketing and audience research demonstrating a demand for the service should have been filed with the application. They also argued that priority cable carriage throughout much of Metropolitan Toronto, as requested by the applicant, was inconsistent with Mr. Pachul’s programming commitments.

11.

Des intervenants ont estimé que, compte tenu du fait que le service proposé pourrait éventuellement rejoindre un grand nombre de téléspectateurs, la demande de M. Pachul devrait être évaluée selon les mêmes critères que ceux qui serviraient à examiner une demande visant une nouvelle station de télévision conventionnelle à Toronto. Ils soutiennent donc que le Conseil aurait dû publier un appel de demandes concurrentes, et qu’une étude de marché et d'auditoire aurait dû accompagner la proposition pour prouver qu’il y a une demande pour le service. Ils ont également soutenu que la distribution par câble prioritaire dans une grande partie du Toronto métropolitain, comme le demande M. Pachul, ne va pas dans le même sens que ses engagements en matière de programmation.

  The Commission’s determination   Conclusion du Conseil

12.

The Commission agrees that low-power stations such as the one proposed by Mr. Pachul have the potential to fill an important programming niche by providing a community-oriented programming service that relates more directly to local neighbourhoods within large metropolitan areas.

12.

Le Conseil reconnaît que les stations de faible puissance comme celle que propose M. Pachul pourraient occuper une niche importante en offrant des émissions communautaires axées plus directement sur les quartiers dans les grandes zones métropolitaines.

13.

The Commission is concerned, however, about the implications of giving the station proposed by Mr. Pachul priority cable carriage on cable systems. Under the regulations, the proposed station would receive carriage in an area that extends far beyond the sector of Toronto that the applicant proposed to serve. Interveners indicated that, not only would the station reach close to a million households in Toronto, it would also, due to the interconnection of cable systems, be received in areas as far removed from The Beaches area as Mississauga and Brampton, a distance, in the latter case, of more than 35 kilometres.

13.

Le Conseil se préoccupe toutefois des répercussions qu'aurait le fait d'accorder à la station proposée par M. Pachul une distribution prioritaire sur les systèmes de câble. Suivant le Règlement, le signal de la station proposée serait distribué dans une zone qui s’étend bien au-delà du secteur de Toronto prévu dans la demande du requérant. Les intervenants ont indiqué que le signal de la station serait capté dans près d’un million de foyers à Toronto. De plus, en raison de l’interconnexion des systèmes de câble, le signal pourrait aussi être reçu dans des zones aussi éloignées de « The Beaches » que Mississauga et Brampton, cette dernière se trouvant à plus de 35 kilomètres.

14.

During the hearing, the applicant stressed that mandatory cable carriage on an unencoded channel throughout greater Toronto was essential to the fulfilment of his business plan. Asked at the hearing if he would object to an arrangement with Rogers and Shaw that would exempt them from the requirement that they distribute his signal, Mr. Pachul replied:

14.

À l’audience, le requérant a soutenu que pour réaliser son plan d’affaires, il était essentiel que son signal soit obligatoirement distribué par câble à un canal non codé dans tout le Grand Toronto. Lorsque le Conseil lui a demandé à l’audience s’il accepterait un arrangement avec Rogers et Shaw qui les exempterait de l’obligation de distribuer son signal, M. Pachul a répondu :

 

We [would] remove about two-thirds of our income if we did that, if we were just an on-the-air service.

 

[ traduction] Nous perdrions environ les deux tiers de nos revenus si nous le faisions, si nous n’étions qu’un service en direct.

15.

Asked if his business plan was based on being carried on cable, he stated:

15.

Lorsque le Conseil lui a demandé si son plan d’affaires reposait sur la distribution par câble, il a affirmé :

 

How else would you do it…. Obviously if we are removing all this money out of the system, what are our programming values going to be like?

 

[ traduction] Y a-t-il une autre façon de faire?... Évidemment, si nous éliminons tout cet argent du système, quelle valeur aurait notre programmation?

16.

At the reply stage of the hearing, Mr. Pachul was asked if he would accept a licence without a requirement for cable carriage. He stated:

16.

À la période de réplique de l’audience, lorsque le Conseil lui a demandé s’il accepterait une licence non assortie d’une distribution par câble obligatoire, M. Pachul a répondu :

 

I would accept the licence on-air only, but I don’t think that I could meet the various targets that I have because I think my targets were based on a high channel of some sort.

 

[traduction] J’accepterais la licence de diffusion strictement en direct, mais je ne crois pas que je pourrais atteindre les divers objectifs que je me suis fixés, ceux-ci étant basés sur un canal ayant une certaine priorité.

17.

Mr. Pachul’s application targeted a local neighbourhood in Toronto. He proposed an intensely local programming service of specific interest to that area, as opposed to the broader metropolitan area that he indicated would be necessary for him to reach through carriage on cable. In the circumstances, and given the current pressures on the availability of analog channels on most cable systems, the Commission does not consider that mandatory cable carriage of the proposed service would be appropriate.

17.

M. Pachul cible dans sa demande des quartiers de Toronto. Il propose un service de programmation locale fortement ciblée, d’un intérêt particulier pour ce secteur, comparativement à la région métropolitaine plus vaste qu’il dit nécessaire d’atteindre par la distribution par câble. Dans les circonstances, et compte tenu des pressions exercées actuellement sur la disponibilité des canaux analogiques sur la plupart des systèmes de câble, le Conseil estime qu’il n’y a pas lieu d’exiger la distribution par câble du service proposé.

18.

Moreover, the Commission is concerned by the apparent inconsistency between the intensely local focus of the proposed programming service and the applicant’s request for mandatory cable carriage well beyond the area for which the service is intended. This raises issues with respect to the potential that the orientation of the programming will shift away from the community that Mr. Pachul applied to serve, and away from the concept advanced in the application of "a low power transmitter rooted in a geographic location".

18.

De plus, le Conseil est préoccupé par le manque de cohérence qui semble exister entre le service de programmation proposé, fortement centré sur la vie locale, et la demande du requérant qui est basée sur une distribution par câble obligatoire bien au-delà de la zone à laquelle le service est destiné. Il y a lieu de s’inquiéter du risque que l’orientation des émissions dérive de la collectivité visée par M. Pachul et s’éloigne du concept d’un [ traduction] « émetteur de faible puissance enraciné dans un lieu géographique », qui était avancé dans la demande.

19.

The Commission notes that, even with cable carriage, Mr. Pachul has projected very modest revenue levels and programming expenses. Mr. Pachul stated that his revenues would decrease by two-thirds if he did not receive cable carriage. The Commission agrees that, without such carriage, it would not be possible for him to offer the service that he proposed in his application. If the Commission approved the application without cable carriage, by Mr. Pachul’s own admission, it is unlikely that he would be able to fulfil his commitments, and thus unlikely that members of the public would receive a service resembling that proposed in the application and discussed at the hearing. The Commission, therefore, by majority vote, has denied the application.

19.

Le Conseil fait remarquer que, même avec la distribution par câble, les pourcentages de revenus et de dépenses de programmation que M. Pachul propose sont très modestes. M. Pachul a déclaré que ses revenus seraient réduits des deux tiers si la distribution par câble ne lui était pas accordée. Le Conseil convient que, sans la distribution par câble, il ne pourrait offrir le service qu’il propose dans sa demande. Si le Conseil approuvait la demande sans distribution par câble, il est peu probable, selon les dires mêmes de M. Pachul, qu’il puisse remplir ses engagements, et donc peu probable que le public reçoive un service qui ressemblerait à celui qui est proposé dans la demande et qui a été discuté à l’audience. Le Conseil a donc refusé la demande, par vote majoritaire.

20.

Nevertheless, the Commission considers that low-power community stations operating alongside existing over-the-air television stations in urban areas or in smaller communities have the potential to make a contribution to the goals set out in the Broadcasting Act, especially with respect to the provision of local community-based programming. It further considers that the deployment of digital distribution technology by cable distributors in the near future may well make it possible for such services to be distributed by cable systems in a more targeted manner.

20.

Néanmoins, le Conseil estime que les stations communautaires de faible puissance, exploitées en parallèle avec les stations de télévision en direct qui sont en place dans des zones urbaines ou de plus petites localités, pourraient contribuer à atteindre les objectifs établis dans la Loi sur la radiodiffusion, surtout en ce qui a trait à la fourniture d’émissions locales axées sur la collectivité. Il estime aussi que dans un proche avenir, le déploiement de la technologie numérique par les câblodistributeurs pourrait bien permettre une distribution mieux ciblée de ce genre de service par les systèmes de câblodistribution.

21.

The Commission will issue shortly a public notice initiating a policy review with respect to low-power community television in urban areas and in smaller communities not covered by the policy framework established in PN 1987-8. The public will be invited to provide comments on a variety of issues, including distribution requirements for such stations.

21.

Le Conseil publiera prochainement un avis public dans lequel il amorcera un processus d'examen de la politique concernant la télévision communautaire de faible puissance dans les zones urbaines et les plus petites localités, là où le cadre de politique établi dans l’avis 1987-8 ne s’applique pas. Il invitera le public à présenter des observations sur diverses questions, y compris les exigences en matière de distribution qui s’appliquent à ces stations.

  Secretary General


  Secrétaire général
  This decision is available in alternate format upon request, and may also be examined at the following Internet site: http://www.crtc.gc.ca   La présente décision est disponible, sur demande,en média substitut et peut également être consultée sur le site Internet suivant : http://www.crtc.gc.ca/

 

Dissenting Opinion of Commissioner David McKendry
Opinion minoritaire du conseiller David McKendry
I would grant Mr Jan Pachul a licence for a low power television (LPTV) station to serve the community of East Toronto, including the Beaches and Riverdale neighbourhoods, in Toronto, Ontario.1 I would relieve broadcasting distribution undertakings (BDUs) from the obligation under the Broadcasting Distribution Regulations to distribute Mr Pachul’s programming service.2 J’accorderais à M. Jan Pachul une licence de station de télévision de faible puissance afin de desservir la collectivité de l’est de Toronto, y compris les quartiers Beaches et Riverdale, à Toronto (Ontario).1 Je soustrairais les entreprises de distribution de radiodiffusion (EDR) à l’obligation, aux termes du Règlement sur la distribution de radiodiffusion, de distribuer le service de programmation de M. Pachul.2

Mr Pachul has demonstrated in an experimental phase his ability to operate a community based LPTV station in East Toronto. His proposed station complies with the broadcasting policy set out in the Broadcasting Act. The policy states that the broadcasting system includes a community element and that programming should include community programs.3 Mr Pachul’s proposed station brings more local programming, particularly community voices, to Canadian airwaves in an era of declining non-news local programming and consolidation of cable television community channels into regional services. M. Pachul a démontré, dans une phase expérimentale, son aptitude à exploiter une station de télévision de faible puissance de type communautaire dans l’est de Toronto. La station qu’il propose respecte la politique de radiodiffusion énoncée dans la Loi sur la radiodiffusion. La politique stipule que le système de radiodiffusion comprend un élément communautaire et que la programmation devrait comprendre des émissions communautaires.3 La station proposée par M. Pachul accroît la programmation locale, en particulier l’expression communautaire, dans la radiodiffusion canadienne, à une ère caractérisée par la diminution des émissions locales autres que les nouvelles et la consolidation des canaux communautaires par câble au sein de services régionaux.

I would relieve BDUs from the obligation to distribute Mr Pachul’s station because the concept of an LPTV station that serves a discrete geographical community in a large urban area is fundamentally changed when a station is distributed throughout the urban area. For example, a strong incentive would be created to tailor the LPTV station’s programs to the large urban community in order to increase advertising rates and revenues. I would allow BDUs to distribute Mr Pachul’s service on a basis negotiated between him and a BDU. Je soustrairais les EDR à l’obligation de distribuer la station de M. Pachul parce que la notion de station de télévision de faible puissance qui dessert une communauté géographique distincte dans une grande région urbaine est profondément modifiée lorsqu’une station est distribuée dans toute la région urbaine. Par exemple, la station de télévision de faible puissance serait fortement incitée à adapter ses émissions aux exigences d’une grande collectivité urbaine, afin d’accroître ses tarifs et ses recettes publicitaires. J’autoriserais les EDR à distribuer le service de M. Pachul sur une base négociée entre ce dernier et chaque EDR.

No urban LPTV stations in Canada Absence de stations urbaines de télévision de faible puissance au Canada

LPTV was established in the United States by the U.S. Federal Communications Commission (FCC) in 1982. According to the FCC: La télévision de faible puissance a été établie aux États-Unis en 1982 par la Federal Communications Commission (FCC), qui a déclaré :


LPTV represents a less expensive and very flexible means of delivering programming tailored to the interests of viewers in small localized areas, providing a means of local self-expression. In addition, LPTV has created abundant opportunities for new entry into television broadcasting, and it has permitted fuller use of the broadcast spectrum.4

[traduction]
La télévision de faible puissance représente une façon moins coûteuse et très souple de distribuer des émissions adaptées aux intérêts des téléspectateurs dans de petites localités et d’offrir un moyen d’expression locale. Elle a aussi créé de nombreuses occasions d’accès à la télédiffusion par de nouveaux concurrents et elle a permis d’optimiser l’utilisation du spectre des fréquences de radiodiffusion.4

Although urban LPTV stations are common in the United States5, none exist in Canada. An urban LPTV station, CHOY-TV (Télévision Communautaire de Saint-Jérome Inc.), operated in Saint-Jérome, Québec, from the mid-1970s until the late 1980s. Bien que l’on trouve de nombreuses stations urbaines de télévision de faible puissance aux États-Unis,5 il n’y en a aucune au Canada. Une station urbaine de télévision de faible puissance, CHOY-TV (Télévision Communautaire de Saint-Jérôme Inc.), a été exploitée à Saint-Jérôme, au Québec, du milieu des années 1970 à la fin des années 1980.

LPTV stations exist in rural Canada. The role of many Canadian rural LPTV stations is to rebroadcast the signals of conventional stations in areas where people cannot directly receive the signals of conventional stations. Some rural LPTV stations broadcast original programming.6 On trouve des stations de télévision de faible puissance dans le Canada rural. Bon nombre de ces stations ont pour rôle de rediffuser les signaux de stations conventionnelles dans des régions où les gens ne peuvent pas recevoir directement ces signaux. Certaines stations rurales de télévision de faible puissance diffusent des émissions originales.6

LPTV policy Politique sur la télévision de faible puissance

CHUM Television (CHUM), Rogers Cablesystems Limited (Rogers), the Canadian Association of Broadcasters (CAB), the Canadian Cable Television Association (CCTA), and CTV Inc. (CTV) oppose Mr Pachul’s application. Their concerns include an allegation that Mr Pachul’s application does not conform to the Commission’s published policies governing the licensing of LPTV stations.7 CHUM Television (CHUM), Rogers Cablesystems Limited (Rogers), l’Association canadienne des radiodiffuseurs (ACR), l’Association canadienne de télévision par câble (ACTC) et CTV Inc. (CTV) s’opposent à la requête de M. Pachul. Leurs préoccupations incluent notamment une allégation voulant que la requête de M. Pachul ne soit pas conforme aux politiques officielles du Conseil relatives à l’autorisation des stations de télévision de faible puissance.7

In 1987 the Commission set out an LPTV policy for remote communities.8 Although the Commission does not have an explicit LPTV policy for urban communities, the policy for remote communities is clear that LPTV stations in urban areas are not impacted nor precluded by the remote communities LPTV policy: En 1987, le Conseil a énoncé une politique sur la télévision de faible puissance dans les collectivités éloignées.8 Bien que le Conseil n’ait pas établi une politique explicite sur la télévision de faible puissance dans les collectivités urbaines, la politique prévue pour les collectivités éloignées précise clairement que les stations de télévision de faible puissance dans les régions urbaines ne sont ni touchées ni interdites par la politique sur la télévision de faible puissance dans les collectivités éloignées :

The policy outlined herein is applicable to low power television operations in remote or underserved communities, rather than "community television" as per Public Notice CRTC 1986-176. The policy is not therefore intended to apply to an off-air community television service adjacent to a major urban area, such as that of CHOY-TV (Télevision Communautaire de Saint-Jérome Inc.) operating in Saint-Jérome, Québec.9

La politique soulignée dans la présente s’applique aux services de télévision de faible puissance dans des collectivités éloignées ou mal desservies, plutôt qu’à la « télévision communautaire » comme il était fait état dans l’avis public CRTC 1986-176. La politique ne doit donc pas s’appliquer à un service de télévision communautaire en direct adjacent à un centre urbain important, comme celui de CHOY-TV (Télevision Communautaire de Saint-Jérôme Inc.) qui exerce ses activités à Saint-Jérôme (Québec).9

An interesting concept Un concept intéressant

The notion that the Commission did not intend the absence of an explicit LPTV policy for urban areas to stand in the way of urban LPTV stations was reinforced in 1997. The Commission responded to a request by Mr Pachul for a trial exemption order for an LPTV station to serve the Beaches community in Toronto. The Commission denied the request, but stated : L’idée que le Conseil n’ait pas voulu que l’absence d’une politique explicite sur la télévision de faible puissance dans les régions urbaines fasse obstacle à l’établissement de stations urbaines de télévision de faible puissance a été répétée en 1997. Le Conseil a répondu à une demande présentée par M. Pachul en vue d’obtenir une ordonnance d’exemption relative à un essai d’une station de télévision de faible puissance devant desservir la collectivité du secteur Beaches à Toronto. Le Conseil a refusé la demande, mais a toutefois déclaré ce qui suit :


The Commission has discussed your proposal at great length and finds it an interesting concept for serving the needs of neighbourhoods and small communities.

[traduction]
Le Conseil a longuement étudié votre proposition et il conclut qu’il s’agit d’un concept intéressant pour combler les besoins de quartiers et de petites collectivités.

However, as noted in the Commission’s policy on Exemption Orders, Public Notice 1996-59, the Commission’s general approach is to licence, rather than exempt, Programming Undertakings. In the Commission’s view, your proposal has the potential to make a contribution to the broadcasting system. However, under certain circumstances, it may have an impact on the ability of existing licensees to fulfil their regulatory requirements.

Toutefois, comme le précise la politique du Conseil sur les ordonnances d’exemption (avis public 1996-59), l’approche générale du Conseil consiste à autoriser, au lieu d’exempter, les entreprises de programmation. Le Conseil estime que votre proposition pourrait apporter une contribution au système de radiodiffusion. Toutefois, dans certaines circonstances, elle pourrait avoir des conséquences sur l’aptitude des titulaires existants à satisfaire à leurs exigences réglementaires.

Accordingly the Commission will not proceed with your request for a trial exemption. However, the Commission will be pleased to consider a licence application for a community service that is clearly Canadian in content and contributes to the objectives of the Broadcasting Act.

En conséquence, le Conseil ne donnera pas suite à votre demande d’exemption relative à un essai. Toutefois, il sera heureux d’étudier une demande de licence portant sur un service communautaire comprenant un contenu canadien explicite et qui contribue à la poursuite des objectifs de la Loi sur la radiodiffusion.

To assist you in this regard, we have enclosed blank copies of application forms for a new Programming Undertaking. The completed forms may be returned to my attention.10

Afin de vous aider à ce sujet, nous avons joint des exemplaires vierges de formulaires de demande de nouvelle entreprise de programmation. Vous pouvez m’envoyer les formulaires dûment remplis.10

In light of the foregoing circumstances, I reject the objections to Mr Pachul’s application by CHUM, Rogers, CAB, CCTA, and CTV alleging that his application does not conform to the Commission’s published policies governing the licensing of LPTV stations. Compte tenu de ce qui précède, je rejette les objections à la requête de M. Pachul faites par CHUM, Rogers, l’ACR, l’ACTC et CTV, qui allèguent que la demande n’est pas conforme aux politiques officielles du Conseil relatives à l’autorisation des stations de télévision de faible puissance.

LPTV stations may have to change channels or terminate operations Les stations de télévision de faible puissance pourraient devoir changer de canal ou mettre fin à leurs activités

Industry Canada manages the radio frequency spectrum. The department has established a hierarchy of four television broadcasting undertakings – each one with different priority with respect to interference protection.11 Priority 1 stations have the greatest protection and those with Priority 4 have the least. Conventional stations are Priority 1; LPTV stations are Priority 2. According to Industry Canada: Industrie Canada gère le spectre des radiofréquences. Ce ministère a établi une hiérarchie des quatre catégories d’entreprises de télédiffusion. Chacune d’elles a une priorité différente en matière de protection contre le brouillage.11 Les stations de priorité 1 ont le niveau de protection le plus élevé, et les stations de priorité 4, le niveau le moins élevé. Les stations conventionnelles ont la priorité 1; les stations de télévision de faible puissance ont le niveau de priorité 2. Selon Industrie Canada :

Should the operation of a broadcast transmitting system established in accordance with these guidelines interfere with the reception within the protected coverage area of existing broadcasting stations with higher priorities or with the same priority but an earlier authorization date, remedial measures would have to be taken by the licensee even to the extent of terminating operations if another suitable channel could not be found. These remedial measures would also apply to the protection of future broadcasting stations with higher priorities established in this area if no other suitable channel(s) can be found.12

Si un système de transmission établi conformément aux présentes lignes directrices causait du brouillage à la réception à l'intérieur de la zone de desserte protégée de stations de radiodiffusion d'une catégorie supérieure ou de la même catégorie mais ayant été autorisée plus tôt, le titulaire de la licence de ce système devrait prendre les mesures voulues pour corriger ce brouillage, allant même jusqu'à cesser l'exploitation de son système s'il ne peut utiliser un autre canal convenable. Ces mesures de protection s'appliqueraient aussi aux futures stations de radiodiffusion de catégories supérieures établies dans cette région si aucun autre canal appropriée n'est disponible.12

Uncertain future impacts business plans Influence d’un avenir incertain sur les plans d’entreprise

The Priority 2 status of LPTV stations creates an uncertain future for an LPTV station but, at the same time, creates certainty for existing and new conventional broadcasters who are protected from interference by LPTV stations.13 The weight given to an LPTV station’s business plan, particularly in urban areas with conventional broadcasters, must take into account the possibility that the LPTV station may have to find another channel or terminate operations. Due to the uncertainty created by an LPTV station’s Priority 2 status, the owner of an LPTV station may experience difficulty in raising capital. In addition, the Commission may find that the uncertainty does not allow it to give as much weight to the business plan and program schedule of an applicant for an urban LPTV station as it would to the business plan and program schedule of an applicant for a conventional station. En raison de la priorité 2 accordée aux stations de télévision de faible puissance, l’avenir d’une station de télévision de faible puissance demeure incertain, ce qui, en revanche, offre plus de certitude aux radiodiffuseurs conventionnels nouveaux et existants qui sont protégés contre le brouillage par des stations de télévision de faible puissance.13 L’importance accordée au plan d’entreprise d’une station de télévision de faible puissance, en particulier dans les régions urbaines où l’on trouve déjà des radiodiffuseurs conventionnels, doit tenir compte de la possibilité que la station de télévision de faible puissance puisse être obligée de trouver un autre canal ou de mettre fin à ses activités. Compte tenu de l’incertitude entraînée par la priorité 2 accordée à une station de télévision de faible puissance, le propriétaire de cette station peut avoir de la difficulté à trouver des capitaux. De plus, le Conseil peut conclure que l’incertitude ne lui permet pas d’accorder autant d’importance au plan d’entreprise et à la grille-horaire du requérant d’une licence de station urbaine de télévision de faible puissance qu’à celui d’une station conventionnelle.

Role for urban LPTV stations Rôle des stations urbaines de télévision de faible puissance

Mr Pachul’s proposed urban LPTV station would play a vital role in Canadian broadcasting policy with respect to East Toronto. Section 3 of the Broadcasting Act sets out the broadcasting policy for Canada. Paragraph 3(1)(b) states that the Canadian broadcasting system comprises public, private and community elements; paragraph (i) states that programming should include community programs. This is precisely what Mr Pachul proposes to do: La station urbaine de télévision de faible puissance proposée par M. Pachul jouerait un rôle vital dans la politique canadienne de radiodiffusion, en ce qui concerne le secteur de l’est de Toronto. L’article 3 de la Loi sur la radiodiffusion définit la politique de radiodiffusion du Canada. L’alinéa 3(1)b) déclare que le système de radiodiffusion canadien est composé d’éléments publics, privés et communautaires; l’alinéa i) déclare que la programmation devrait inclure des émissions communautaires. C’est justement ce que M. Pachul veut faire :


Our station provides a significant step for a defined community (East Toronto) to actualize itself as a civil society. … Our station in its needs assessment, planning, and experimental phase conducted a major outreach campaign and now has explicit support from individuals and voluntary sector organizations representing immigrant, faith, sport and culture, senior, ecological and many other organizations. … Our station will give access to groups and individuals who are active locally, not on a "one-off" basis, not simply as a vignette as part of the magazine section of a newscast, but consistently, with coverage from the beginnings of organizing to the resolution of issues, over months and years. … the proposed station will be unique in that its ear will be close to the ground of the housing co-ops, community centres, places of worship, theatres, public housing, and local neighbourhoods. … Most of our programming has been developed as a result of our community outreach activities already underway for 2 years.14

[traduction]
Notre station offre à une collectivité bien définie (secteur est de Toronto) un avantage important : s’actualiser en tant que groupement civique. (…) Au stade de l’évaluation des besoins, de la planification et de l’expérimentation, notre station a fait une vaste campagne de sensibilisation et a maintenant obtenu le soutien explicite de particuliers et d’organismes bénévoles qui représentent des organisations d’immigrants, des groupes religieux, des organisations sportives et culturelles, des personnes âgées, des groupes d’écologistes et beaucoup d’autres encore. (…) Notre station ouvrira ses portes aux groupes et particuliers qui sont actifs à l’échelle locale, non pas sur une base « ponctuelle » et non pas simplement dans des reportages de la section magazine d’une émission de nouvelles, mais de façon constante, en assurant une couverture depuis les premiers instants jusqu’au règlement des grandes questions de l’heure, et ce, pendant des mois et des années. (…) La station proposée sera unique parce qu’elle sera près des gens, dans les coopératives d’habitation, les centres communautaires, les lieux de culte, les théâtres, les logements publics et les collectivités locales. (…) Une grande partie de notre programmation a été conçue au terme de nos activités de sensibilisation de la collectivité en cours depuis 2 ans.14

The Ashbridge Bay Watershed Council appeared at the Commission’s hearing to support Mr Pachul’s application. According to the Council: Le Ashbridge Bay Watershed Council a comparu à l’audience tenue par le Conseil afin d’appuyer la requête de M. Pachul et il a notamment déclaré ce qui suit :


So what do I mean by "easy access to television"? Just this, that the person operating the endeavour lives, works and plays in the local community, that there is an openness to programming, and that the entire operation is what we call, in the environmental movement, place-based. … In the end I think that it’s all about inclusion in media. That is of independent producers, of the needs of handicapped viewers, of non-cable subscribers like myself.15

[traduction]
Ce que je veux dire par « accès facile à la télévision »? Simplement que la personne qui exploite l’entreprise vit, travaille et se divertit dans la collectivité locale, qu’elle fait preuve d’ouverture dans sa programmation et que toute l’entreprise est ce que nous appelons, dans le mouvement environnemental, une entreprise localisée. (…) Finalement, je crois qu’il est question avant tout d’intégration aux médias, c’est-à-dire celle des producteurs indépendants, des besoins des téléspectateurs handicapés et des personnes non abonnées au câble, comme moi-même.15

Duplication of community programs Émissions communautaires en double

CHUM, Rogers, CAB, CCTA and CTV object to Mr Pachul’s application on the grounds that his proposed LPTV station does not offer programs that are materially different from those already available in the Toronto market. Assuming for the purpose of discussion that CHUM and the others are correct, it is hard to grasp why viewers in East Toronto, particularly viewers who do not subscribe to cable television, would be disadvantaged by more over-the-air community programs. I also note that CHUM, CTV and CAB’s other members do not need to worry about interference now or in the future from Mr Pachul’s proposed station since, as discussed earlier, LPTV stations have less priority in the use of the radio frequency spectrum than Priority 1 stations. CHUM, Rogers, l’ACR, l’ACTC et CTV s’opposent à la requête de M. Pachul au motif que la station de télévision de faible puissance qu’il propose n’offre pas des émissions sensiblement différentes de celles qui sont déjà diffusées dans le marché de Toronto. Si l’on suppose, pour les fins de la discussion, que CHUM et les autres intervenants ont raison, il est difficile de comprendre pourquoi les téléspectateurs de l’est de Toronto, en particulier ceux qui ne sont pas abonnés à la télévision par câble, seraient désavantagés par un plus grand nombre d’émissions communautaires accessibles en direct. Je constate aussi que CHUM, CTV et les autres membres de l’ACR n’ont pas à craindre un brouillage, maintenant ou à l’avenir, par la station proposée par M. Pachul, puisque, comme je l’ai mentionné, les stations de télévision de faible puissance ont une priorité moins élevée que les stations de priorité 1 pour l’utilisation du spectre des radiofréquences.

Is cable’s community channel the answer? Le canal communautaire du câble est-il la solution?

Rogers provides a community channel to its subscribers as part of the company’s basic cable television service.16 Rogers’ community channel primarily reflects the metro Toronto region rather than East Toronto. Some of Rogers’ Toronto community programming – for example Car Guys and Milkbone’s Dogs We Love – transcends the metro Toronto market. These programs and others are also broadcast on the company’s English language community channel in Ottawa. Rogers offre un canal communautaire à ses abonnés, dans le cadre du service de base de télévision par câble.16 Le canal communautaire de Rogers rend compte principalement des activités de la région métropolitaine de Toronto, plutôt que de l’est de Toronto. Certaines émissions communautaires de Rogers à Toronto, comme Car Guys et Milkbone’s Dogs We Love, ne visent pas uniquement le marché de la région métropolitaine de Toronto. Ces émissions et d’autres sont également diffusées au canal communautaire de langue anglaise de la même entreprise à Ottawa.

According to an intervenor in support of Mr Pachul’s application: Un intervenant qui appuyait la requête de M. Pachul a déclaré ce qui suit :


Whereas 20 years ago eight to ten cable companies within recognizable [Toronto] communities offered local access, today due to cable company amalgamation and facility consolidation, no more than two or three community access studios exist. That’s one outlet per million persons.17

[traduction]
Il y a 20 ans, entre huit et dix entreprises de câblodistribution établies dans des collectivités définies [de Toronto] offraient un accès local; aujourd’hui, en raison de la fusion et du regroupement des installations des entreprises de câblodistribution, il n’y a pas plus de deux ou trois studios accessibles par la collectivité, soit un point de service par million de personnes.17

Different roots Différences dans l’enracinement

Rogers’ community programming is rooted in the large region of metro Toronto and other regions; Mr Pachul’s proposed community programming is rooted in East Toronto’s neighbourhoods. This is an important difference, a difference that East Toronto viewers would be able to enjoy if Mr Pachul was granted a licence for an LPTV station in Toronto. La programmation communautaire de Rogers est bien enracinée dans la région métropolitaine de Toronto et dans d’autres régions. La programmation communautaire proposée par M. Pachul puise ses sources dans les quartiers de l’est de Toronto. Il s’agit d’une différence importante, une différence dont les téléspectateurs de l’est de Toronto auraient pu profiter si M. Pachul avait obtenu une licence de station de télévision de faible puissance à Toronto.

I do not question that Rogers’ community channel provides interesting and relevant programs for metro Toronto cable subscribers. However, to use the words of the Ashbridge Bay Watershed Council that I quoted earlier, the programs generally do not appear to be "place-based" in East Toronto – and they are only available to cable subscribers. Je ne conteste pas le fait que le canal communautaire de Rogers propose des émissions intéressantes et pertinentes aux abonnés du câble de la région métropolitaine de Toronto. Toutefois, pour utiliser l’expression employée par le Ashbridge Bay Watershed Council et que j’ai déjà citée, les émissions ne semblent pas, règle générale, être « localisées » dans l’est de Toronto, et seuls les abonnés du câble y ont accès.

Community programs only for cable subscribers? Des émissions communautaires seulement pour les abonnés du câble?

Some of Mr Pachul’s proposed programs may not be materially different from Rogers’ programs, particularly coverage of municipal council meetings.18 However, one must pay for cable to receive the benefit of Rogers’ community channel. Mr Pachul’s over-the-air service would be available without charge to television owners in East Toronto. The three individuals who appeared to support Mr Pachul’s application at the Commission’s hearing in Hull, Quebec, do not subscribe to cable. They are not alone. Twenty per cent of residences in metro Toronto do not subscribe to cable television. Certaines émissions proposées par M. Pachul ne sont peut-être pas très différentes des émissions de Rogers, en particulier la diffusion des réunions du Conseil municipal.18 Toutefois, il faut payer l’abonnement au câble pour profiter des avantages du canal communautaire de Rogers. Le service de diffusion en direct de M. Pachul serait disponible sans frais aux propriétaires de téléviseurs de l’est de Toronto. Les trois personnes qui ont comparu pour appuyer la requête de M. Pachul lors de l’audience tenue par le Conseil à Hull (Québec) ne sont pas abonnées au câble. Elles ne sont pas les seules. Vingt pour cent des foyers de la région métropolitaine de Toronto ne sont pas abonnés à la télévision par câble.

BDUs not required to provide community channels Les EDR ne sont pas obligées de distribuer des canaux communautaires

Although Rogers and other cable companies provide community channels, BDUs are not required to provide this service.19 Cable’s BDU competitors, direct-to-home satellite distributors and digital multipoint distribution systems, do not provide community channels to their subscribers. Assuming that the existence of a community channel is a factor in deciding to select cable rather than another BDU service, one can argue that cable companies will continue to voluntarily provide community channels to distinguish themselves from their competitors. However, they are under no regulatory obligation to do so. Bien que Rogers et d’autres entreprises de câblodistribution offrent des canaux communautaires, les EDR ne sont pas obligées de fournir ce service.19 Les EDR concurrentes du câble, c’est-à-dire les distributeurs de services par satellite de radiodiffusion directe et les systèmes de distribution multipoints numériques, n’offrent pas de canaux communautaires à leurs abonnés. Si l’on suppose que l’existence d’un canal communautaire est un facteur de la décision de s’abonner au câble, au lieu d’un autre service d’EDR, on pourrait faire valoir que les câblodistributeurs continueront de proposer des canaux communautaires afin de se distinguer de leurs concurrents. Toutefois, la églementation ne les y oblige pas.

Some cable companies appear to be experiencing difficulty in devoting sufficient funds to their community channels. Several cable television companies have applied to the Commission to reallocate some or all of their required contributions to the Canadian Television Fund from the fund to their community channels. For example, Cable Atlantic told the Commission that reallocation would allow the company to improve the quality and variety of its community programming.20 Cable Atlantic’s request was denied last year by the Commission as have the requests of most other cable companies who sought similar relief.21 Certaines entreprises de câblodistribution semblent éprouver de la difficulté à consacrer assez de fonds à leurs canaux communautaires. Plusieurs entreprises de télévision par câble ont demandé au Conseil de les autoriser à réaffecter une partie ou la totalité de leurs contributions obligatoires au Fonds canadien de télévision en puisant dans les fonds destinés à leurs canaux communautaires. Par exemple, Cable Atlantic a dit au Conseil que cette réaffectation de fonds lui permettrait d’améliorer la qualité et la diversité de sa programmation communautaire.20 Le Conseil a rejeté la requête de Cable Atlantic l’an dernier, ainsi que les requêtes de la majorité des autres entreprises de câblodistribution qui demandaient un assouplissement comparable.21

Competition name of the local news game Les nouvelles locales à l’ère de la concurrence

I turn now to the issue of whether or not Mr Pachul’s proposed LPTV station offers programs that are materially different from those already available from conventional over-the-air broadcasters. With respect to local news programming, the Commission’s television policy framework states:

Je traiterai maintenant de la question de savoir si la station de télévision de faible puissance proposée par M. Pachul offre ou non des émissions qui sont sensiblement différentes de celles que diffusent déjà des radiodiffuseurs en direct conventionnels. En ce qui concerne les émissions de nouvelles locales, la politique télévisuelle du Conseil déclare ce qui suit :

The Commission believes that, in the new television environment, there are sufficient market incentives to ensure that audiences will continue to receive a variety of local news without regulatory requirements.22

Le Conseil estime que dans le nouvel environnement de la télévision, les forces du marché permettront aux auditoires de continuer à recevoir une diversité de nouvelles locales sans exigences réglementaires.22

CHUM, Rogers, and CTV do not have conditions of licence with respect to local news. In my view, it is not reasonable in a non-regulated environment for CHUM, Rogers, CAB, CCTA, and CTV to seek a regulatory barrier to Mr Pachul’s LPTV station on the grounds that he will also provide local news to East Toronto. For example, Rogers cites CITY Pulse at 4:00 as "a local news, information and public affairs program that is available on City TV and CP24."23 An intervenor in support of Mr Pachul’s application said at the Commission’s hearing of Mr Pachul’s application: CHUM, Rogers et CTV n’ont pas de condition de licence relative aux nouvelles locales. À mon avis, il n’est pas raisonnable, dans un milieu non réglementé, que CHUM, Rogers, l’ACR, l’ACTC et CTV essaient de dresser un obstacle réglementaire à la station de télévision de faible puissance de M. Pachul, au motif que ce dernier pourra aussi diffuser des nouvelles locales dans l’est de Toronto. Par exemple, Rogers fait état de CITY Pulse at 4:00 à titre [traduction] « d’émission de nouvelles locales, d’informations et d’affaires publiques diffusée par City TV et CP24 »23. Un intervenant qui appuyait la requête de M. Pachul a déclaré ce qui suit lors de l’audience du Conseil sur la requête de M. Pachul :


Only so much program time is allocated to local news and being a very big city, only big headline news items are covered and all stations cover essentially the same items. A possible rare exception, CHUM refers to its City Pulse program at 4 p.m., but realistically, what percentage of the population can watch TV at that time of day? I certainly can’t.24

[traduction]
Le temps de diffusion réservé aux nouvelles locales est restreint et, dans une très grande ville, seules les grandes manchettes sont traitées et toutes les stations présentent essentiellement les mêmes nouvelles. À titre d’exception sans doute rare, CHUM fait état de son émission City Pulse at 4:00, mais en réalité, quel pourcentage de la population peut regarder la télé à cette heure? Certainement pas moi.24

Non-news local programming in decline Déclin des émissions locales autres que les nouvelles

What about non-news local programming? According to the Commission’s policy framework for Canadian television: Qu’en est-il des émissions locales autres que les nouvelles? D’après la politique du Conseil sur la télévision canadienne :

The Commission notes that the amount of non-news local programming has declined over the past ten years. There appear to be two major reasons for the reduction. First, as a result of the regulatory emphasis on expensive, peak time entertainment programs, the largest broadcasters have had fewer resources to devote to local programs. Second, the consolidation of the ownership of local stations in the hands of a few corporate groups has encouraged management to effect operational efficiencies that have reduced resources at the local station level.25

Le Conseil constate que le nombre d’émissions locales autres que les nouvelles a diminué au cours des dix dernières années. Deux grandes raisons expliqueraient cette baisse. Premièrement, par suite de la priorité réglementaire accordée à des émissions de divertissement coûteuses, en périodes de grande écoute, les plus grands télédiffuseurs ont eu de moins en moins de ressources à consacrer aux émissions locales. Deuxièmement, la consolidation de la propriété des stations locales, aux mains de petits groupes de sociétés, a encouragé la direction de ces entités à rationaliser leur exploitation, en réduisant les ressources des stations locales.25

Mr Pachul’s LPTV station would create more non-news local programming for East Toronto viewers, an initiative that directly addresses a problem identified by the Commission in its policy framework for Canadian television. Mr Pachul is not one of the "few corporate groups" that have consolidated the ownership of local stations. Although Mr Pachul’s proposed LPTV station is very small, he is a new and energetic face on the broadcasting scene who has demonstrated his ability to operate an East Toronto LPTV station in an experimental phase. In this connection, I do not decry the consolidation of ownership that has occurred in the broadcasting industry. In fact, in one decision I would have allowed more concentration of ownership than the majority of Commissioners allowed.26 I would, however, find room in Canada’s broadcasting system for Mr Pachul’s LPTV station, a station that makes efficient use of the radio frequency spectrum to broadcast more local programming. La station de télévision de faible puissance de M. Pachul entraînerait la production de plus d’émissions locales autres que les émissions de nouvelles destinées aux téléspectateurs de l’est de Toronto, une initiative qui tient compte directement d’un problème mentionné par le Conseil dans la politique télévisuelle canadienne. M. Pachul ne fait pas partie des « petits groupes de sociétés » qui ont concentré la propriété des stations locales. Bien que la station de télévision de faible puissance qu’il propose soit très petite, M. Pachul est néanmoins un acteur nouveau et dynamique sur la scène de la radiodiffusion et il a démontré son aptitude à exploiter une station de télévision de faible puissance dans l’est de Toronto, dans un stade expérimental. À ce propos, je ne m’élève pas contre la consolidation de la propriété survenue dans l’industrie de la radiodiffusion. De fait, dans une décision, j’aurais autorisé une plus grande concentration de la propriété que ne l’a décidé la majorité des conseillers.26 J’essaierais, toutefois, de trouver un espace dans le système de radiodiffusion canadien pour la station de télévision de faible puissance de M. Pachul, une station qui utilise de façon efficace le spectre des radiofréquences afin de diffuser plus d’émissions locales.

Would accept over-the-air distribution Volonté d’accepter la diffusion en direct

I now turn to the impact of relieving BDUs from the obligation to distribute Mr Pachul’s LPTV station. The annual revenue and expenses and programming commitments in Mr Pachul’s application assume that his station is distributed by cable distributors. During the Commission’s hearing to consider Mr Pachul’s application, he was asked whether or not he would accept a licence if the Commission relieved BDUs from the obligation to distribute his station: Je traiterai maintenant des répercussions du fait de soustraire les EDR à l’obligation de distribuer la station de télévision de faible puissance de M. Pachul. Les engagements relatifs aux recettes et aux dépenses annuelles et à la grille-horaire énoncés dans la requête de M. Pachul reposent sur l’hypothèse que sa station sera distribuée par les câblodistributeurs. Pendant l’audience du Conseil sur sa requête, M. Pachul a été invité à préciser s’il était prêt ou non à accepter une licence si le Conseil affranchissait les EDR de l’obligation de distribuer sa station :


MR. PACHUL: I would accept the licence on-air only, but I don’t think I could meet the various targets that I have because I think my targets were based on a high channel of some sort.

[traduction]
M. PACHUL : J’accepterais la licence de diffusion strictement en direct, mais je ne crois pas que je pourrais atteindre les divers objectifs que je me suis fixés, ceux-ci étant basés sur un canal ayant une certaine priorité.

THE CHAIRPERSON: So would affect your business plan –

PRÉSIDENTE : Cela influerait donc sur votre plan d’entreprise…
MR. PACHUL: Oh, sure. Sure. M. PACHUL : Oui, bien sûr.
THE CHAIRPERSON: – to the point where the programming plan that you posited would no longer be possible?

PRÉSIDENTE : … au point où le projet de programmation que vous avez déposé ne serait plus possible?
MR. PACHUL: Well, just like they were saying, you know, we would be a marginal channel, which I agree with.27

M. PACHUL : Eh bien, comme on disait, vous savez, nous ne serions qu’un canal marginal, ce dont je conviens.27
I would allow Mr Pachul the opportunity to operate his station without mandatory cable carriage. Mr Pachul may find it possible to meet his Canadian content exhibition and local production percentage undertakings without mandatory cable distribution. For example, Mr Pachul proposes to be on the air every day from 9 A.M. to 1 A.M. with alpha-numeric text and streaming images between 1 A.M. and 9 A.M. Perhaps a programming day that is less than 24 hours would allow Mr Pachul to operate a viable LPTV station. I note that the Commission licensed an LPTV station that "intends to initially broadcast approximately 15 hours per week of programming, (5 hours of original programming, repeated twice), which will consist of a 50-minute original feature presentation, TV Bingo, community meetings and sporting events as well as some programming obtained from other communities. In addition, alphanumeric advertising with background audio in English and French will be transmitted."28 Je donnerais à M. Pachul la possibilité d’exploiter sa station sans distribution obligatoire par câble. M. Pachul pourrait s’apercevoir qu’il est possible de respecter ses engagements en matière de diffusion de contenu canadien et de pourcentage de production locale sans que la distribution par câble soit obligatoire. Par exemple, il a proposé de diffuser chaque jour de 9 h à 1 h, et de présenter des images en flux continu et du texte alphanumérique entre 1 h et 9 h. Une journée de programmation inférieure à 24 heures permettrait sans doute à M. Pachul d’exploiter de façon viable une station de télévision de faible puissance. Je constate que le Conseil a autorisé une station de télévision de faible puissance qui « a l’intention de diffuser, au début, environ 15 heures d’émissions par semaine (5 heures de programmation originale, répétée deux fois). La programmation sera composée de métrages de 50 minutes en première diffusion, de bingos télévisés, de réunions communautaires, d’événements sportifs et d’émissions en provenance d’autres collectivités. De plus, la requérante diffusera de la publicité alphanumérique avec fond sonore en anglais et en français ».28

LPTV projections always at risk Les prévisions en matière de télévision de faible puissance comportent toujours un risque

Regardless of whether or not Mr Pachul’s LPTV station has mandatory cable distribution, I give less weight to his estimate of revenue and expenses and his programming schedule than I do to his experience and demonstrated ability to operate an LPTV station. An LPTV station’s financial estimates and programming schedule are always at risk because, as I discussed earlier, LPTV stations must change channels or terminate operations if they interfere with the reception of an existing or new conventional station. The risk of being required to change channels or terminate operations is relatively high in Toronto where several conventional stations exist. Peu importe que la station de télévision de faible puissance de M. Pachul soit distribuée obligatoirement ou non par câble, j’accorde moins d’importance à ses estimations de recettes et de dépenses et à sa grille-horaire qu’à son expérience et à son aptitude confirmée à exploiter une station de télévision de faible puissance. Les prévisions financières et la grille-horaire d’une station de télévision de faible puissance comportent toujours un élément de risque parce que, comme je l’ai mentionné, ces stations doivent changer de canal ou mettre fin à leurs activités si leur signal brouille la réception d’une station conventionnelle nouvelle ou existante. Le risque d’être obligé de changer de canal ou de mettre fin aux activités est relativement élevé à Toronto, où l’on trouve plusieurs stations conventionnelles.

Lack of perceived viability could stifle innovation L’absence de viabilité perçue pourrait freiner l’innovation

Innovation is a risky business that can create an unfair lack of perceived viability by the Commission and others at the application stage. The Commission has acknowledged this problem in its approach to licensing Category 2 digital specialty services. The Commission "will not consider the viability of Category 2 services, their business or marketing plans, or the rates to be charged by them. This will ensure that highly experimental or innovative services will not be excluded due to a lack of perceived viability." 29 I would apply this approach to Mr Pachul’s application for an innovative LPTV station, particularly in light of Mr Pachul’s demonstrated ability to operate an LPTV station and the lack of risk to the broadcasting system if his proposed station does not succeed. L’innovation est un secteur d’activité risqué qui peut entraîner un manque de viabilité injustement perçu de la part du Conseil et d’autres intervenants, au stade de la requête. Le Conseil a reconnu l’existence de ce problème dans sa méthode d’approbation des services spécialisés numériques de la catégorie 2. En effet, le Conseil « ne tiendra pas compte de la viabilité des services de la catégorie 2, de leurs plans d’entreprise ou de marketing ou encore des tarifs facturés, de manière que les services expérimentaux et très innovateurs ne soient pas exclus en raison du manque de viabilité perçu ».29 J’appliquerais cette méthode à la requête de M. Pachul à l’égard d’une station de télévision de faible puissance qui se caractérise par l’innovation, compte tenu en particulier de l’aptitude confirmée de M. Pachul à exploiter une station de télévision de faible puissance et de l’absence de risque, pour le système de radiodiffusion, en cas d’échec de la station qu’il propose.

Proof in the pudding Le fardeau de la preuve

I turn now to Mr Pachul’s experience and ability to operate an LPTV station. As described in Mr Pachul’s application and discussed at the Commission’s hearing of his application, Mr Pachul has direct LPTV experience in the U.S.30 Mr Pachul’s most relevant experience is the construction and operation in an experimental phase of the LPTV station for which he seeks a licence: S’agissant de l’expérience de M. Pachul et de son aptitude à exploiter une station de télévision de faible puissance, et tel que mentionné dans sa requête et examiné par le Conseil à l'audience, M. Pachul a une expérience directe de la télévision de faible puissance aux États-Unis.30 L’expérience la plus pertinente de M. Pachul consiste en la construction et l’exploitation, à un stade expérimental, de la station de télévision de faible puissance pour laquelle il demande une licence :


COMMISSIONER NOËL: Do I understand that all your equipment is already available?

[traduction]
CONSEILLÈRE NOËL : Dois-je comprendre que tout votre équipement est déjà disponible?

MR. PACHUL: Oh, yes, it’s all in place, it’s already built. What we did was we basically built a station on speculation. That’s what we did.31

M. PACHUL : Oui, bien sûr, tout est en place, tout est déjà construit. Au fond, nous avons déjà construit une station, en nous appuyant sur une hypothèse. Voilà ce que nous avons fait.31

Mr Pachul’s facilities and equipment include a studio, cameras, production switcher, edit suite, and a remote truck equipped with cameras and a low power microwave transmitter.32 Les installations et le matériel de M. Pachul comprennent un studio, des caméras, une console de production, une salle de montage et un car de reportage muni de caméras et d’un émetteur par micro-ondes de faible puissance.32

During the experimental phase, Mr Pachul demonstrated the ability to use his LPTV facilities and equipment. Two of the intervenors who appeared at the Commission’s hearing to support Mr Pachul’s application discovered his station when they were tuning their televisions and came across Mr Pachul’s test transmissions.33 Another intervenor was directly involved in program production during the experimental phase: Pendant la phase expérimentale, M. Pachul a fait la preuve de son aptitude à utiliser ses installations et son matériel de télévision de faible puissance. Deux intervenants qui ont comparu lors de l’audience tenue par le Conseil, afin d’appuyer la requête de M. Pachul, ont découvert sa station en regardant la télévision et en captant les émissions d’essai de M. Pachul.33 Un autre intervenant a participé directement à la production d’émissions pendant la phase expérimentale :


We had guests, we had phone-ins, we had taped interviews, we had maps, stills that we were showing. It was at that moment that I realized that television could actually play a role in local community development.34

[traduction]
Nous avions des invités, des tribunes téléphoniques, des entrevues enregistrées, ainsi que des cartes et des images fixes à présenter. C’est à ce moment que j’ai constaté que la télévision pouvait vraiment jouer un rôle dans le développement de la collectivité locale.34

Who is harmed? À qui cela nuit-il?

I would also allow Mr Pachul to operate a community LPTV station in East Toronto without mandatory cable carriage because: J’autoriserais aussi M. Pachul à exploiter une station communautaire de télévision de faible puissance dans l’est de Toronto, sans distribution obligatoire par câble, pour les raisons suivantes :
  • the financial failure of his station rests only on Mr Pachul’s shoulders. He would lose his investment and perhaps suffer other harm but this is a risk that he voluntarily assumes. The parties that oppose Mr Pachul’s application – CHUM, Rogers, CAB, CCTA, and CTV – would not be harmed. The broadcasting system would not be harmed: the system would go on as it does today without an urban LPTV station, and
  • l’échec financier de sa station n'affecterait que M. Pachul. Il perdrait son investissement et subirait sans doute d’autres conséquences, mais c’est un risque qu’il prend de façon volontaire. Les parties qui s’opposent à la requête de M. Pachul, c’est-à-dire CHUM, Rogers, l’ACR, l’ACTC et CTV, n’en subiraient aucune conséquence. Le système de radiodiffusion ne serait pas touché, puisqu’il demeurerait dans l’état actuel, sans station urbaine de télévision de faible puissance;
  • I would require Mr Pachul to meet his proposed Canadian content exhibition and local production percentage undertakings. In other words, I would not allow Mr Pachul to convert his station into something other than a predominantly Canadian community station.
  • j’obligerais M. Pachul à respecter les engagements en matière de présentation d’émissions canadiennes et de pourcentage de productions locales qu’il a proposés. Autrement dit, je n’autoriserais pas M. Pachul à transformer sa station en autre chose qu’une station communautaire à prédominance canadienne.

Call for competitive applications not necessary Un appel de demandes concurrentes n’est pas nécessaire

CHUM objects to Mr Pachul’s application because the Commission did not issue a "call for applications". CHUM states: CHUM s’oppose à la requête de M. Pachul parce que le Conseil n’a pas publié d’« appel de demandes concurrentes ». CHUM affirme notamment ce qui suit :


The Applicant, Mr. Pachul, submitted the application utilizing the Commission’s pre-printed forms, which are normally used in the licensing of commercial television services. The licensing of a commercial television station to serve a major Canadian metropolitan area, without a "call for applications" would be contrary to the Commission’s usual procedures.35

[traduction]
Le requérant, M. Pachul, a déposé sa requête à l’aide des formulaires préimprimés du Conseil, qui sont habituellement employés pour autoriser des services de télévision commerciaux. L’autorisation d’une station de télévision commerciale afin de desservir une grande région métropolitaine du Canada, sans « appel de demandes concurrentes », serait contraire à la procédure usuelle du Conseil.35

With respect to Mr Pachul’s application, I do not find Mr Pachul’s use of pre-printed forms to be relevant to the matter at hand. Drawing attention to the use of pre-printed forms is a focus on the style of Mr Pachul’s application rather than the substance. I also note that, as I discussed earlier, the forms were sent to Mr Pachul by the Commission’s Secretary General and Chief Operating Officer to be used for a community service application. En ce qui concerne la requête de M. Pachul, je ne peux conclure que l’utilisation de formulaires préimprimés par ce dernier soit pertinente à la question à l’étude. Le fait d’attirer l’attention sur l’utilisation de ces formulaires revient à mettre l’accent sur l'aspect que revêt la requête de M. Pachul, et non pas sur son contenu. Je constate aussi que, comme mentionné, le Secrétaire général et chef de l’exploitation du Conseil a envoyé ces formulaires à M. Pachul afin qu’il s’en serve pour une demande de service communautaire.

Although the Commission has often issued a call for competitive applications, the Commission is not bound to do so. The decision to issue a call depends on the specific circumstances of an application. The circumstances of Mr Pachul’s application – an application for an LPTV station with Priority 2 interference protection status – do not require a call for competitive applications. Bien qu’il ait souvent publié des appels de demandes concurrentes, le Conseil n’est pas obligé de le faire. La décision de lancer un tel appel est fonction des particularités d’une demande. Les particularités de la requête de M. Pachul, c’est-à-dire une demande de station de télévision de faible puissance assortie d’une protection de priorité 2 contre le brouillage, n’exigent pas d’appel de demandes concurrentes.

Still interesting – and more Un concept plus qu’intéressant

In 1997 the Commission found that Mr Pachul’s proposal for a trial exemption order for an LPTV station to serve Toronto’s Beaches community was "an interesting concept for serving the needs of neighbourhoods and small communities."36 The record of this proceeding clearly shows that Mr Pachul’s proposed LPTV station is still an interesting concept – and more. For example, Mr Pachul has now demonstrated in an experimental phase that his proposed station is technically viable and that he has the capability to operate the station. En 1997, le Conseil a conclu que la proposition de M. Pachul afin d’obtenir une ordonnance d’exemption relative à l’essai d’une station de télévision de faible puissance desservant la collectivité de Beaches à Toronto était [traduction] « un concept intéressant pour combler les besoins de quartiers et de petites collectivités ».36 Le dossier de l’instance montre clairement que la station de télévision de faible puissance proposée par M. Pachul est encore un concept plus qu’intéressant. Par exemple, M. Pachul a maintenant confirmé, dans une phase expérimentale, que la station qu’il propose est viable, sur le plan technique, et qu’il est apte à l’exploiter.

The Commission also said in 1997: Le Conseil a également déclaré ce qui suit en 1997 :


In the Commission’s view, [Mr Pachul’s] proposal has the potential to make a contribution to the broadcasting system. However, under certain circumstances, it may have an impact on the ability of existing licensees to fulfil their regulatory requirements.37

[traduction]
Le Conseil estime que [la] proposition [de M. Pachul] pourrait apporter une contribution au système de radiodiffusion. Toutefois, dans certaines circonstances, elle pourrait avoir des conséquences sur l’aptitude des titulaires existants à satisfaire à leurs exigences réglementaires.37

The record of this proceeding shows that the ability of existing licensees to fulfil their regulatory requirements will not be impacted by Mr Pachul’s LPTV station. In this connection, I note that the objections to Mr Pachul’s application raised by CHUM, Rogers, CAB, CCTA, and CTV essentially relate to matters other than the ability of existing licensees to fulfil their regulatory requirements. Le dossier de la présente instance révèle que l’aptitude des titulaires existants à respecter leurs exigences réglementaires ne sera pas réduite par la station de télévision de faible puissance de M. Pachul. À cet égard, je constate que les oppositions à la requête de M. Pachul soulevées par CHUM, Rogers, l’ACR, l’ACTC et CTV portent essentiellement sur des questions autres que l’aptitude des titulaires existants à satisfaire à leurs exigences réglementaires.

Mr Pachul’s business plan has an element of risk because LPTV stations have secondary interference protection status and because I would relieve BDUs from the obligation to carry his station. However, the risk is to Mr Pachul – not to the broadcasting system. The broadcasting system stands to benefit from a predominantly Canadian community station that opens new entry into television broadcasting and permits fuller use of the radio frequency spectrum. Le plan d’entreprise de M. Pachul comporte un élément de risque, parce que les stations de télévision de faible puissance ont une protection contre le brouillage de niveau 2 et parce que je dégagerais les EDR de l’obligation de distribuer cette station. Toutefois, ce risque incombe à M. Pachul, et non pas au système de radiodiffusion. Ce dernier ne peut que profiter de l’existence d’une station communautaire à prédominance canadienne qui offre un nouvel accès à la télédiffusion et permet de mieux utiliser le spectre des radiofréquences.

The Broadcasting Act requires the Commission to regulate and supervise the Canadian broadcasting system – a system that includes community elements – in a flexible manner that, among other things, is readily adaptable to technological change and facilitates the provision of broadcasting to Canadians.38 In this vein, the Commission decided not to regulate new media services on the Internet in order to support the growth of new media services in Canada.39 The Commission also decided not consider the viability of Category 2 digital specialty services, including their business plans, in order not to exclude highly experimental or innovative services due to a lack of perceived viability.40 I would do the same for Mr Pachul. La Loi sur la radiodiffusion oblige le Conseil à réglementer et à superviser le système de radiodiffusion canadien, un système qui comprend des éléments communautaires, et ce, d’une façon souple qui, entre autres choses, peut facilement s’adapter au changement technologique et faciliter la distribution de services de radiodiffusion aux Canadiens.38 De même, le Conseil a décidé de ne pas réglementer les services de nouveaux médias sur Internet afin d’appuyer la croissance de ces services au Canada.39 Le Conseil a décidé aussi de ne pas tenir compte de la viabilité des services spécialisés numériques de la catégorie 2, y compris leurs plans d’entreprise, afin de ne pas exclure des services novateurs ou à fort contenu expérimental en raison d’un manque de viabilité perçu.40 Je ferais de même pour M. Pachul.

 

Notes:
Notes :
1According to Mr Pachul’s application, his target audience resides in City of Toronto Wards 23, 24, 25, and 26. The population of this area is 329,000 people in 129,000 households.

1 Aux termes de la demande de M. Pachul, l’auditoire cible réside dans les quartiers 23, 24, 25 et 26 de la Ville de Toronto. La population de cette région s’établit à 329 000 personnes, dans 129 000 ménages.
2 Section 17 of the Broadcasting Distribution Regulations sets out in order of priority the programming services that BDUs shall distribute as part of their basic service. Mr Pachul’s service would fall within the services set out in section 17. However, the section also allows the Commission to relieve a BDU by a condition of its licence from the obligation to distribute a service set out in section 17. A BDU would need to apply to the Commission for a condition of licence to relieve it from the obligation to distribute Mr Pachul’s service.

2 L’article 17 du Règlement sur la distribution de radiodiffusion définit l’ordre de priorité des services de programmation que les EDR doivent distribuer dans le cadre de leur service de base. Le service de M. Pachul ferait partie des services prévus à l’article 17. Toutefois, cet article permet aussi au Conseil de soustraire une EDR, par une condition de licence, à l’obligation de distribuer un service prévu à l’article 17. Une EDR devrait demander au Conseil d’approuver une condition de licence afin d’être soustraite à l’obligation de distribuer le service de M. Pachul.
3 Broadcasting Act, Sections 3(b) and 3(i). 3 Loi sur la radiodiffusion, alinéas b) et i) du paragraphe 3(1).

4 http://www.fcc.gov/mmb/vsd/lptv/lptv.html 4 http://www.fcc.gov/mmb/vsd/lptv/lptv.html

5 According to the U.S. Federal Communications Commission, there are about 2,200 licensed LPTV stations serving rural and urban audiences in about 1,000 communities. Buffalo, for example, has three licensed LPTV stations. 5 Selon la Federal Communications Commission des États-Unis, on compte environ 2 200 stations de télévision de faible puissance autorisées. Ces stations desservent des auditoires ruraux et urbains dans environ 1 000 collectivités. Buffalo, par exemple, compte trois stations autorisées de télévision de faible puissance.

6 For example, see Decision CRTC 2000-46, Telile: Isle Madame Community Television Association/Association télévision communautaire de l’Île Madame, Isle Madame, Nova Scotia – 199906007, February 17, 2000. 6 Voir, par exemple, la décision CRTC 2000-46, Telile : Isle Madame Community Television Association/Association télévision communautaire de l’Île Madame, Île Madame (Nouvelle-Écosse) – 199906007, 17 février 2000.

7 CHUM, intervention, November 12, 1999, at 2; Rogers, intervention, November 12, 1999, at 9; CAB, intervention, November 12, 1999, at 1; CCTA, intervention, November 12, 1999, at 1; CTV, intervention, November 12, 1999, at 2. 7 Intervention de CHUM, 12 novembre 1999, p. 2; intervention de Rogers, 12 novembre 1999, p. 9; intervention de l’ACR, 12 novembre 1999, p. 1; intervention de l’ACTC, 12 novembre 1999, p. 1; intervention de CTV, 12 novembre 1999, p. 2.

8 Public Notice CRTC 1987-8, Regulations Respecting Television Broadcasting, January 9, 1987.

8 Avis public CRTC 1987-8, Règlement concernant la télédiffusion, 9 janvier 1987.
9 Id.

9 Id.
10 Letter to Mr Jan Pachul from the Commission’s Secretary General and Chief Operating Officer, November 18, 1997.

10 Lettre du Secrétaire général et chef de l’exploitation du Conseil à M. Jan Pachul, 18 novembre 1997.
11 Policy Guidelines for the Use of Broadcasting Spectrum for Local Transmission of Multiple Broadcast Signals, Industry Canada, December 1986.

11 Politique concernant l'emploi du spectre de la radiodiffusion pour la transmission locale de plusieurs signaux de radiodiffusion, Industrie Canada, décembre 1986.
12 Id., at 3, emphasis added.

12 Id., p. 3 (nos italiques).
13 The possibility of interference in urban areas may take on even more significance for LPTV stations as the conversion to digital television occurs. This is because conventional stations may be assigned a second channel during the period of conversion to digital television. 13 La possibilité de brouillage dans les régions urbaines peut être encore plus importante pour les stations de télévision de faible puissance, en raison de la conversion actuelle à la télévision numérique. Cette situation s’explique par le fait que les stations conventionnelles peuvent se voir attribuer un deuxième canal pendant la période de conversion à la télévision numérique.

14 Application, Schedule 29. 14 Requête, annexe 29.
15Transcript, at paragraphs 9527 and 9555. 15 Transcription, paragraphes 9527 et 9555.
16 About 84 per cent of cable subscribers in metro Toronto are served by Rogers. 16 Environ 84 % des abonnés du câble de la région métropolitaine de Toronto sont desservis par Rogers.

17 Transcript, at paragraph 9588. 17 Transcription, paragraphe 9588.
18 Mr Pachul proposes gavel-to-gavel coverage of municipal council meetings. Rogers’ coverage ceases at 6:30 PM. According to Mr Pachul, this is an important difference because council meetings extend past 6:30 PM when an important matter is being considered. (Transcript, paragraph 9264.) Mr Pachul’s application states that his proposed station will provide daily live coverage of council committee meetings, coverage that is not currently available. (Application, Program Description; transcript, paragraph 9264.) 18 M. Pachul propose la diffusion intégrale des réunions du Conseil municipal. La couverture assurée par Rogers se termine à 18 h 30. Selon M. Pachul, il s’agit d’une différence importante, parce que les réunions du Conseil se prolongent au-delà de 18 h 30, lorsqu’une question importante est étudiée. (Transcription, paragraphe 9264.) La requête de M. Pachul précise que la station proposée offrira une couverture quotidienne en direct des réunions des comités du Conseil, une couverture qui n’est pas actuellement disponible. (Requête, description de la programmation; transcription, paragraphe 9264.)

19 Public Notice CRTC 1997-150, Broadcasting Distribution Regulations, December 22, 1997, at paragraph 13. See Public Notice CRTC 1997-25, New Regulatory Framework for Broadcasting Distribution Undertakings, March 11, 1997, at paragraphs 131-132 for the rationale underlying this decision. See Public Notice 1991-59, Community Channel Policy, June 5, 1991, for the role and objectives of community channels. 19 Avis public CRTC 1997-150, Règlement sur la distribution de radiodiffusion, 22 décembre 1997, article 13. Voir la justification de cette décision dans l’avis public CRTC 1997-25, Nouveau cadre de réglementation des entreprises de distribution de radiodiffusion, 11 mars 1997, articles 131-132. Voir le rôle et les objectifs des canaux communautaires dans l’avis public 1991-59, Politique sur les canaux communautaires, 5 juin 1991.

20 Decision CRTC 99-150, Cable Atlantic Inc., Corner Brook; and St. John’s Newfoundland – 199807104 - 199807096, June 17, 1999, at paragraph 11. 20 Décision CRTC 99-150, Cable Atlantic Inc., Corner Brook; et St. John’s (Terre-Neuve) – 199807104 - 199807096, 17 juin 1999, paragraphe 11.

21 For example, see Decision CRTC 99-149, Delta Cable Communications Ltd., Delta, British Columbia – 199802442, June 17, 1999; Decision CRTC 2000-76, Câblevision du Nord de Québec inc., Rouyn-Noranda, Quebec – 199906898, March 20, 2000; Decision CRTC 2000-169, Rogers Ottawa Limited/Limitée, Ottawa East and Ottawa West, Ontario – 199906434 – 199906418, May 17, 2000.

21 Voir, par exemple, la décision CRTC 99-149, Delta Cable Communications Ltd., Delta (Colombie-Britannique) – 199802442, 17 juin 1999; la décision CRTC 2000-76, Câblevision du Nord de Québec inc., Rouyn-Noranda (Québec) – 199906898, 20 mars 2000; la décision CRTC 2000-169, Rogers Ottawa Limited/Limitée, Ottawa Est et Ottawa Ouest (Ontario) – 199906434 – 199906418, 17 mai 2000.

22 Public Notice CRTC 1999-97, Building On Success – A Policy Framework for Canadian Television, June 11, 1999, at paragraph 47.

22 Avis public CRTC 1999-97, La politique télévisuelle au Canada : Misons sur nos succès, 11 juin 1999, paragraphe 47.
23 Intervention, November 12, 1999, at 3.
23 Intervention, 12 novembre 1999, p. 3.
24 Transcript, at paragraph 9586.
24 Transcription, paragraphe 9586.
25 Public Notice CRTC 1999-97, Building On Success – A Policy Framework for Canadian Television, June 11, 1999, at paragraph 64, emphasis added.

25 Avis public CRTC 1999-97, La politique télévisuelle au Canada : Misons sur nos succès, 11 juin 1999, paragraphe 64 (nos italiques).
26 See my dissenting opinion, Decision CRTC 2000-86, CTV Inc. on behalf of The Sports Network Inc. (TSN), Le Réseau des Sports (RDS) Inc. (RDS), and 2953285 Canada Inc. operating as The Discovery Channel, Across Canada – 199910899, March 24, 2000.

26 Voir mon opinion minoritaire, décision CRTC 2000-86, CTV Inc., au nom du The Sports Network Inc. (TSN), Le Réseau des Sports (RDS) Inc. (RDS) et 2953285 Canada Inc., exploitant sous le nom de The Discovery Channel, l’ensemble du Canada – 199910899, 24 mars 2000.
27 Transcript, at paragraphs 9942-9946. At paragraph 9419 Mr Pachul stated that the station would lose about two-thirds of its income if it was not distributed by cable.

27 Transcription, paragraphes 9942-9946. Au paragraphe 9419, M. Pachul a déclaré que la station perdrait environ les deux tiers de ses recettes si elle n’était pas distribuée par câble.
28 Decision CRTC 2000-46, Telile: Isle Madame Community Television Association/Association télévision communautaire de l’Île Madame, Isle Madame, Nova Scotia – 199906007, February 17, 2000, at paragraph 4.

28 Décision CRTC 2000-46, Telile : Isle Madame Community Television Association/Association télévision communautaire de l’Île Madame, Île Madame (Nouvelle-Écosse) – 199906007, 17 février 2000, paragraphe 4.
29 Public Notice CRTC 2000-6, Licensing framework policy for new digital pay and specialty services, January 13, 2000, at paragraph 34. 29 Avis public CRTC 2000-6, Politique relative au cadre de réglementation des nouveaux services de télévision spécialisée et payante numériques, 13 janvier 2000, paragraphe 34.

30 Application, Schedule 5; transcript, at paragraphs 8994-9032. 30 Requête, annexe 5; transcription, paragraphes 8994-9032.
31 Transcript, at paragraphs 9367-9368. 31 Transcription, paragraphes 9367-9368.
32 Application, section 8.3; transcript, at paragraphs 9238-9251, 9367-9371, 9424-9443. 32 Requête, section 8.3; transcription, paragraphes 9238-9251, 9367-9371, 9424-9443.
33 Id., at paragraphs 9561 and 9579. 33 Id., paragraphes 9561 et 9579.
34 Id., at paragraph 9538. 34 Id., paragraphe 9538.
35 CHUM, intervention, November 12, 1999, at 8. 35 CHUM, intervention, 12 novembre 1999, p. 8.
36 Letter to Mr Jan Pachul from the Commission’s Secretary General and Chief Operating Office, November 18,1997. 36 Lettre du Secrétaire général et chef de l’exploitation du Conseil à M. Jan Pachul, 18 novembre 1997.
37 Id. 37 Id.
38 See section 5 of the Broadcasting Act. 38 Voir l’article 5 de la Loi sur la radiodiffusion.
39 News Release, CRTC Won’t Regulate the Internet, May 17, 1999; see also Broadcasting Public Notice CRTC 1999-84, Telecom Public Notice CRTC 99-14, New Media, May 17, 1999. 39 Communiqué de presse, Le CRTC ne réglementera pas Internet, 17 mai 1999; voir aussi l’avis public Radiodiffusion CRTC 1999-84 et l’avis public Télécom CRTC 99-14, Nouveaux médias, 17 mai 1999.
40 Public Notice CRTC 2000-6, Licensing framework policy for new digital pay and specialty services, January 13, 2000, at paragraph 34. 40 Avis public CRTC 2000-6, Politique relative au cadre de réglementation des nouveaux services de télévision spécialisée et payante numériques, 13 janvier 2000, paragraphe 34.

 

 

Dissenting opinion of Commissioner Barbara Cram
Opinion minoritaire de la conseillère Barbara Cram
I agree with the reasons as stated in Commissioner McKendry’s dissent save and excepting that I did not and do not agree with his dissent in Decision CRTC 2000-86, CTV Inc. on behalf of The Sports Network Inc. (TSN), Le Réseau des Sports Inc. (RDS) and 2953285 Canada Inc. operating as The Discovery Channel. J’approuve les raisons énoncées par le conseiller McKendry dans son opinion minoritaire, mais je n’approuvais et n’approuve toujours pas son opinion minoritaire relative à la décision CRTC 2000-86 intitulée CTV Inc., au nom de The Sports Network Inc. (TSN), Le Réseau des Sports (RDS) Inc. (RDS) et 2953285 Canada Inc., exploitant sous le nom de The Discovery Channel.
I would however like to add one point. J’aimerais toutefois ajouter ce qui suit.
Mr. Pachul applied to this Commission in 1997 initially for a trial exemption order. In November of the same year the Commission’s Secretary General sent the Commission reply to Mr. Pachul. The relevant portion of this correspondence is in Commissioner McKendry’s dissent. M. Pachul a présenté une demande initiale au Conseil en 1997, en vue d’obtenir une ordonnance d’exemption visant un essai. En novembre de la même année, le secrétaire général du CRTC lui a transmis la réponse du Conseil. Les passages pertinents de cette correspondance sont cités dans l’opinion minoritaire du conseiller McKendry.
The Broadcasting Distribution Regulations came into force effective January 1,1998. The equivalent of the present section 17 was reiterated providing mandatory access to Mr. Pachul’s station should it be licenced. Because Mr. Pachul’s station would qualify under the Broadcasting Distribution Regulations as a local television station in relation to cable systems serving Metropolitan Toronto, I believe that Mr. Pachul was entitled to presume in his application that he would receive such cable access and therefore, was entitled to make his financial projections accordingly. Le Règlement sur la distribution de radiodiffusion est entré en vigueur le 1er janvier 1998. Le contenu de l’article 17 actuel a été réitéré, entraînant la distribution obligatoire de la station de M. Pachul, si elle était autorisée. Comme la station de M. Pachul serait admissible, suivant le Règlement sur la distribution de radiodiffusion, au titre de station de télévision locale par rapport aux systèmes de câblodistribution qui desservent le Toronto métropolitain, j’estime qu’il était tout à fait justifié que M. Pachul suppose, en présentant sa demande, que la distribution par câble de sa station serait obligatoire et donc qu’il pouvait établir ses prévisions financières en conséquence.
However, I also am, at present, predisposed to grant an exception to mandatory carriage upon application by any of the relevant Broadcast Distribution entities who would be impacted in the event of licencing Mr. Pachul’s application. It does appear that the intensely local nature of this proposed service is incompatible with the actual coverage to which it would be entitled. It appears that this is one point upon which all members of this panel are in agreement.

Je suis par ailleurs moi aussi disposée à accorder une exception concernant la distribution obligatoire de la station, une fois la demande de M. Pachul approuvée, sur demande de toute entreprise de distribution de radiodiffusion qui en serait affectée. Le caractère fortement local du service proposé semble incompatible avec la couverture à laquelle il pourrait en fait se prévaloir. Tous les membres du comité d'audition paraissent d’accord sur ce point.
Because of the increasing demand for local news and non news programming which we on the Commission hear constantly and because of the lack of harm to the broadcasting system referred to by Commissioner McKendry, my choice would have been to grant a licence to Mr. Pachul. Compte tenu de la demande accrue de nouvelles locales et d’émissions autres que de nouvelles dont nous entendons constamment parler au Conseil, et du fait que l’autorisation du service ne nuirait en aucun cas, comme l’a exprimé le conseiller McKendry, au système de radiodiffusion, j’aurais attribué une licence à M. Pachul.

Mr. Pachul would then have a choice to implement or not to implement the licence, given his knowledge of the unanimous views of this panel that mandatory cable carriage is not appropriate for his service. Mr. Pachul would have to chose to take the risk of implementing the licence and further taking the risk that upon application, some exemptions may well be granted. In my view this route could accomplish the following:

M. Pachul aurait ensuite eu le choix de mettre en œuvre ou non la licence, connaissant l’opinion négative unanime du comité d'audition concernant la distribution par câble obligatoire de ce service. M. Pachul aurait eu à choisir de courir le risque de mettre en œuvre la licence et aussi celui de voir ensuite certaines demandes d'exemption approuvées. À mon avis, cette approche :

a) it would indicate a continuation of the trend towards less protection by the Commission of broadcast undertakings and essentially allowing the possibility of failure or success to rest with the undertaking. As is the case with digital specialities, I believe it is the time for us to ‘let go’ to some degree.

a) aurait été conforme à la tendance actuelle du Conseil de donner davantage d’autonomie aux entreprises de radiodiffusion et de les laisser courir le risque d’échouer ou de réussir. Comme pour les services spécialisés numériques, je crois qu’il est temps pour nous de « lâcher prise », dans une certaine mesure.

b) this is a risk free manner (to the broadcasting system, certainly not to Mr. Pachul) of bringing new fresh faces, ideas, and programming into a system that is at present facing increased concentration which is inevitably leading to fewer voices and faces.

b) aurait été un moyen sûr (pour le système de radiodiffusion, certainement pas pour M. Pachul), d’introduire de nouveaux participants et de nouvelles idées et émissions dans un système où le taux de concentration qui s’accroît actuellement entraîne inévitablement la diminution du nombre de voix et de participants.

c) the Commission will soon be launching a proceeding to consider the issue of low power television in urban areas. Clearly this panel felt that mandatory cable carriage was not appropriate for Mr. Pachul’s service. Accordingly, I believe that the issue of financial viability of any LPTV will be an issue and on the other side, the obligations which can be reasonably expected of such undertakings. In terms of financial viability, clearly an undertaking licenced in one of the most densely populated cities in the country would have the highest probability of succeeding and if it did not succeed, it may well be that LPTV in urban areas in Canada is simply not viable.

c) le Conseil amorcera bientôt une instance en vue d’examiner la question de la télévision de faible puissance dans les régions urbaines. Le comité d'audition a convenu à l’unanimité que la distribution par câble obligatoire du service de M. Pachul n’était pas justifiée. Je crois donc que la question de la viabilité financière des stations de télévision de faible puissance sera examinée lors de cette instance, de même que, par ailleurs, les obligations qui peuvent être raisonnablement imposées à ces entreprises. En termes de viabilité financière, une entreprise autorisée dans une des villes les plus peuplées du pays devrait clairement avoir de fortes chances de réussir et, si elle ne réussissait pas, ce pourrait être que la télévision de faible puissance n’est tout simplement pas viable dans les régions urbaines du Canada.

I would have granted Mr. Pachul a licence.
J’aurais attribué une licence à M. Pachul.